Prise en main COROS DURA : le compteur qui va remuer le marché

COROS DURA

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Après la success story sur le marché des montres GPS, COROS lance son premier compteur vélo. Mine de rien, c’est un accessoire essentiel pour capter la clientèle des triathlètes sérieux mais aussi tout plein d’athlètes qui font du vélo dans le cadre d’un entrainement croisé. Ben oui, parce que c’est quand même plus simple quand toutes les données sont centralisées au même endroit, qu’on s’y retrouve dans les menus, etc.

Partant de zéro, COROS a bien réfléchi son affaire pour tenter de sortir un compteur vélo qui fasse vraiment envie. Parce que le COROS DURA est conçu pour répondre à plusieurs problèmes.

Cet article est une prise en main, parce que je n’ai pas eu le temps de tester ses performances dans le détail. Je sortirai le test complet d’ici quelques semaines.

Présentation du COROS DURA

Le DURA ne ressemble pas à tous les autres compteurs vélo. En fait, il ressemble même un peu à une montre GPS COROS.

Il n’a pas tout à fait une forme rectangulaire. Il est plutôt hexagonal et assez aplati. Il fait 10 cm de haut, 6,08 cm de large et 16 mm d’épaisseur, pour un poids de 97 g. Il est livré avec un support à l’allure profilé qui pèse 44 g. Le compteur se fixe grâce à un système quart de tour type Garmin. D’ailleurs, je l’ai monté sans problème sur un support Garmin et un autre Hammerhead.

Il est résistant à l’eau IP67.

L’écran transfectif est tactile, avec une diagonale de 6,8 cm et une définition de 400 x 240 pixels. C’est pas énorme comparé à la diagonale de 11,7 cm du boitier. Il reste en effet un grand rectangle noir au-dessus de l’écran, je vous expliquerai pourquoi plus tard. Cela dit, ça donne un écran comparable à un Edge 840 (6,6 cm) ou un ROAM 2 (6,7 cm). Il n’y a que les Edge 1040 et Karoo 3 qui ont un écran plus grand (8,9 cm).

Sur le côté droit, on retrouve une molette, élément remarquable des montres COROS. A partir de là, on commence à sentir que l’interface du DURA va être très similaire à celle des VERTIX et autres APEX.

Et en effet, le compteur DURA se pilote exactement comme une montre COROS. La molette sert à naviguer dans les menus en la tournant et à valider en appuyant dessus. En-dessous, il y a un autre bouton qui sert à annuler / revenir en arrière. Le menu ressemble au menu d’une montre COROS. Après avoir appuyé sur la molette, un menu unique dans lequel on trouve les profils sportifs, une entrée pour les entrainements, une autre pour les itinéraires et le menu système.

Revenons à la zone noire au-dessus de l’écran. Vous avez peut-être déjà deviné à quoi elle sert. Il s’agit d’un panneau solaire. Tous simplement. COROS n’a pas été chercher une technologie complexe comme Garmin et Suunto pour combiner des zones photovoltaïques avec un écran, ils ont tout simplement ajouté un panneau solaire à côté de l’écran. Alors OK, c’est pas forcément très beau et c’est dommage car on aurait pu avoir un écran plus grand. Mais vous que vous allez vous y retrouver pour ce qui est de l’autonomie et surtout du prix.

Le DURA est équipé des capteurs suivants :

  • Puce multi GNSS double fréquence
  • Altimètre barométrique
  • Boussole

La puce GPS fonctionne selon 3 modes : multi GNSS (meilleure autonomie), multi GNSS double fréquence (meilleure précision) et automatique. Dans ce dernier mode, le compteur passe d’un mode à l’autre en fonction de la qualité du signal reçu des satellites. Garmin est pour l’instant la seule marque à avoir implémenté un tel mode automatique. Nul doute que ce mode automatique devrait prochainement être transféré aux montres COROS.

On peut y coupler jusqu’à 12 accessoires en Bluetooth ou ANT+ :

  • Capteur cardio
  • Capteurs de puissance, cadence, vitesse
  • Home trainer connecté
  • Radar
  • Dérailleur électrique
  • Vélo électrique

A l’utilisation, le DURA permet 2 usages : l’entrainement sportif et la navigation.

Il y a 6 profils sportifs de base (plus la possibilité de créer des profils perso) :

  • Route
  • Home trainer
  • Gravel
  • VTT
  • Ebike
  • VTT électrique

On peut charger des itinéraires et être guidés par des alertes virage par virage.

La mémoire de 32 Go permet d’y stocker la cartographie. Il s’agit de la même cartographie que sur les montres GPS COROS, qu’on sélectionne depuis l’application et télécharge via Wifi.

Là, vous pensez peut-être : dommage, la carto de COROS n’est pas routable. Or, pour du vélo de route ou du VTT, c’est bien pratique d’avoir un compteur qui recalcule l’itinéraire si on s’est trompé (comme un GPS de voiture). L’innovation de COROS, c’est de faire faire le reroutage par Google Maps. Ben oui. Pour ça, il faut avoir son smartphone sur soi avec l’appli COROS ouverte. Si on s’éloigne de l’itinéraire, une notification apparait à l’écran et propose de continuer comme ça ou de faire recalculer un nouvel itinéraire par Google Maps sur le smartphone. Ca prend quelques secondes et nécessite quand même une action sur le compteur pour choisir l’une des 2 options (pas forcément pratique en fonction des situations). Le principal avantage de cette solution, c’est de prendre en compte des informations de traffic à jour (comme des routes fermées, des travaux, etc). Le principal inconvénient est que ça nécessite d’être sous couverture réseau pour le smartphone (attention en VTT dans les coins isolés).

L’affichage est personnalisable pour avoir des écrans de données, de carte ou alors mixte carte et données. La molette et le tactile permettent de faire défiler les écrans. Par contre, la molette n’est pas utilisée pour zoomer sur la carte comme on peut le faire sur les montres GPS COROS. Ca se fait uniquement avec le ‘+’ et le ‘-‘ en tactile en bas de l’écran.

Si l’on est en suivi d’itinéraire, un écran supplémentaire Climbview permet d’afficher le profil de la montée en cours. Ca ressembple à ClimbPro de Garmin.

Pour la partie entrainement, il va encore falloir que j’approfondisse, mais on peut suivre des entrainements programmés et retrouver toutes les données de charge d’entrainement dans l’application COROS.

Il y a en outre quelques petites optimisation :

  • Le DURA s’allume en 1 seconde. Son autonomie est telle (voir la section suivante), qu’on peut le laisser en veille sur le vélo. Au moment de partir, il suffit d’appuyer sur le bouton du bas et il s’allume en 1 seconde.
  • S’il n’y a pas de capteur cardio connecté (ceinture ou brassard) et que le DURA détecte une montre COROS, il récupérera automatiquement les données de fréquence cardiaque de la montre.
  • Pour un triathlon, on lance l’activité sur une montre COROS et le DURA va s’auto synchroniser au départ de la portion de vélo.
  • Le transfert des données en fin de séance est ultra rapide car elles sont en fait transférées au fur et à mesure pendant l’activité.

Quelques derniers trucs que j’ai noté à la première utilisation :

  • La molette est inhabituelle sur un compteur vélo mais c’est pratique. Sur mon vélo de route, le compteur est coincé entre les 2 prolongateurs et je n’ai aucune difficulté à manipuler la molette.
  • Qu’est-ce que les bips d’alerte sont forts ! Le volume n’est pas réglable mais c’est sans hésitation le compteur avec le volume le plus puissant de tous ceux que j’ai testés. Le principal intérêt de ces bips si forts, c’est l’alarme antivol. Si vous devez laisser votre vélo devant un resto pendant un pause, par exemple, vous pouvez activer une alarme qui retentira si le compteur est bougé.
  • On retrouve aussi l’interface lorsqu’on veut mettre fin à un enregistrement. Un appui sur la molette met en pause, un appui long supplémentaire enregistre l’activité.

Et je termine en jetant un coup d’oeil sur la précision GPS en mode multi GNSS simple fréquence, avec une trace GPS bien propre.

Autonomie

L’autonomie a toujours été un point fort des montres GPS COROS. Ca ne va pas changer avec le compteur vélo. Voilà ce qu’ils annoncent :

Autonomie
Multi GNSS120 h + recharge solaire
Multi GNSS double fréquence70 h + recharge solaire

J’espère que vous avez bien noté que ce sont des autonomies sans aucune recharge solaire. A titre de comparaison, le Edge 1040 en mode GPS seul est annoncé à 70 h + 30 h avec la recharge solaire.

Et là-dessus, il faut ajouter la recharge solaire. Tenez-vous bien : 1 heure d’enregistrement GPS peut permettre de gagner jusqu’à 2 heures d’autonomie. Bon, pour cette performance, COROS annonce qu’il faut 75 000 lux, ce qui correspond à une belle journée ensoleillée (à titre de comparaison, Garmin utilise une référence à 50 000 lux pour ses données de recharge solaire).

Mais en fait, COROS est joueur sur ce coup. COROS mis les testeurs au défi : rechargez le DURA à 100%, testez-le, ne l’éteignez jamais, vous ne devriez pas avoir à le recharger une seule fois.

L’idée c’est donc de rouler avec le DURA, de ne jamais le démonter du support (sauf éventuellement pour le changer de vélo), de ne même pas l’éteindre entre 2 sorties et voilà.

Alors qu’est-ce que ça donne en vrai ?

Premier jour, 1 h de vélo (par temps nuageux) + 23 h en veille : toujours à 100%.

Reste de la semaine en veille : 97 %

C’est ouf, non ?

Le DURA se recharge avec un câble double USB-C.

Prix et date de sortie

Le DURA est annoncé et disponible en pré-commande le 17 juin 2024 au prix de 289€. Il sera définitivement commercialisé à partir du 15 juillet.

Le DURA est donc aux compteurs vélo ce que la PACE 3 est aux montres GPS : un super package de fonctionnalités à un prix défiant toute concurrence.

Mon avis

Ben je crois que COROS a compris pas mal de choses qu’ils ont intégrées dans le développement de leur compteur vélo. Et c’est pas juste faire un compteur d’entrée de gamme. On retrouve la philosophie des compteurs Wahoo : faire simple et utile.

On a donc une base d’entrainement et de navigation, plus quelques petites touches qui rendent l’utilisation pratique. L’énorme autonomie et le mode veille qui font qu’on n’a même plus besoin de se soucier de démonter le compteur pour le recharger. Et aussi l’intégration d’ensemble du compteur DURA avec les montres COROS.

On obtient donc un compteur simple à utiliser et pas cher à acheter, en complément d’une montre GPS de la même marque. Et si je pense que le DURA peut remuer le marché, c’est pas juste le marché des compteurs vélo (un pur cycliste a peu de chance de connaître la marque COROS et d’avoir subitement envie d’acheter un compteur COROS) mais le marché plus global, en attirant une clientèle Garmin vers les montres et compteurs COROS. Evidemment, ceux qui ont un Edge 1030 ou 1040 se tourneront naturellement vers le 1050. Mais le DURA pourrait séduire des sportifs qui ont un compteur de la tranche médiane ou qui n’ont pas encore de compteur vélo.

4 commentaires

  • François

    Alors c’est un gros OUI pour ce compteur mais un gros NON avec les routes toujours non routables et la nécessité d’un smartphone (réseau obligatoire également je présume.)

    Quid du VTT et gravel? Maps va prendre en compte le type de route?

    Les chemins dans les bois ils ne sont clairement pas tous repris dans Maps non plus.

    Pour le vélo de route ELet HT c’est très certainement un très bon choix, pour les autres sorties je suis très sceptique.

  • Jérôme

    Bonjour,
    Je recherche un GPS vélo simple d’utilisation que pour faire de la navigation.
    Ce modèle a l’air parfait pour ça?
    D’autres modèles à regarder?
    Merci

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